Scène 2 - 1ère partie
Le soleil se couchait sur Coruscant, ce moment de la journée était toujours féerique, mais il l’était encore plus à cet instant précis car elle était devant lui et il pouvait l’admirer.
Padmé se tenait debout sur la terrasse, radieuse. Tout en coiffant ses longs cheveux bouclés, elle se projetait dans le futur lui expliquant son intention de retourner sur Naboo pour mettre au monde leur enfant.
Adossé au mur, Anakin l’écoutait distraitement totalement subjugué par la beauté de sa femme, il savourait ce moment qu’il attendait depuis de longs mois.
Ces retrouvailles n’étaient pas telles qu’il les avait imaginées et, en cinq mois d’absence, il avait eu maintes fois l’occasion, quand il se retrouvait seul la nuit, de les scénariser en détail. Et c’était plutôt du genre fougueux voire sauvage vu la durée d’abstinence à laquelle il était contraint.
Il avait beau être un Jedi, il n’en était pas moins homme et naturellement, en 5 mois, il s’était débrouillé tout seul pour soulager ses pulsions sexuelles. Mais ce dont il rêvait, c’était de sa femme, ce dont il avait vraiment besoin c’était de la toucher, l’embrasser, sentir son odeur, la prendre, l’entendre gémir sous ses coups…
C’était clair, rien ne s’était passé comme il l’avait prévu mais à présent il s’en moquait, il était tellement heureux de ce qu’elle lui avait annoncé plus tôt dans la journée. Ils allaient avoir un enfant, c’était merveilleux, il avait la sensation que leur amour en était encore renforcé.
Anakin continuait d’observer Padmé ressentant à la fois un grand bonheur et un désir intense. Mais ce mélange de sentiments le déboussolait, pour la première fois il ne savait pas vraiment comment il devait agir avec elle.
Il avait envie de la sentir contre lui mais il n’osait pas réellement l’approcher, se remémorant qu’elle l’avait repoussé, cet après-midi même, alors qu’il l’attirait à lui pour l’embrasser plus profondément.
Il se demanda si cette attitude était liée au fait qu’elle soit enceinte et qu’elle ne voulait pas de contact physique trop étroit avec lui pendant sa grossesse ou si c’était dû au fait qu’il y avait beaucoup de journalistes dans le hall du sénat et qu’elle ne voulait pas risquer qu’ils soient vus ensemble dans une situation compromettante…
…ou alors … était-il possible qu’elle l’aime moins, que ces cinq mois d’absence aient diminué ou éteint l’amour qu’elle éprouvait pour lui auparavant, ou qu’il y ait quelqu’un d’autre? Ce fut très furtif, mais l’espace de quelques secondes, un voile noir obscurcit son esprit, disséminant les germes du doute en lui ;
Puis ce voile se dissipa, laissant réapparaître des certitudes : il n’avait aucune raison de s’inquiéter, Padmé l’aimait, ils allaient avoir un enfant, c’était tout simplement fabuleux, rien de mieux n’aurait pu leur arriver.
Lorsqu’il s’extirpa enfin de ces pensées, il ne trouva rien d’autre à lui dire que ce qu’il constatait sur le moment :
- « Tu es tellement belle
- c’est parce que je suis amoureuse
- non tu es belle parce que je suis fou amoureux de toi
- alors l’amour t’a aveuglé ? » lui demanda-t-elle en riant
- « et bien ce n’est pas exactement ce que je voulais dire…
- oui, mais c’est un peu vrai quand même… »
Ils se mirent à rire, démystifiant l’atmosphère.
Padmé plongea ses yeux dans ceux d’Anakin en lui souriant.
Il décela tout de suite la signification de ce regard appuyé.
Il reconnut le désir dans cette petite lueur brillant au fond de ses yeux et remarqua un frisson parcourir le corps de Padmé pendant qu’il la regardait.
Anakin était fou de joie mais ne le montra pas, il choisit au contraire de ne pas bouger, restant adossé au mur, attendant qu’elle fasse le premier pas et s’approche de lui.
Padmé avança tout doucement vers lui ne détournant pas le regard une seule seconde de son mari.
Arrivée devant lui, elle pressa doucement son corps contre celui d’Anakin, cette proximité qu’elle avait tant attendu lui coupait le souffle. Il ne la touchait même pas mais déjà elle se sentait partir, accaparée par la force qui émanait de lui.
Anakin se délectait de cet instant, de toute sa hauteur il dominait complètement Padmé, et il aimait çà.
Amusé, il se dit qu’elle venait de répondre à la question qu’il se posait quelques instants auparavant : Non, elle n’avait pas l’intention de renoncer à entretenir des contacts physiques étroits avec son mari.